Le but étant d’amener l’individu à appréhender le monde avec davantage de souplesse psychologique.
1. Identifier et valider les émotions :
NB : les émotions (et les pensées) sont utiles, elles sont ni « bonnes », ni « mauvaises; ni « vraies » ni « fausses » (visée évolutive de survie), elles sont légitimes et ne peuvent pas disparaitre ou diminuer (plus on va dire « ne pense pas » ou « ne sois pas », plus l’émotion/la pensée va apparaître et risque d’être amplifiée) et elles peuvent apparaitre en l’absence de conscience. Il est nécessaire pour le développement de la cognition sociale d’apprendre à identifier ses émotions. Vidéo d’illustration pour les parents :
En tant que parent vous pouvez : identifier, nommer et valider l’émotion : « Je vois que… je comprends que … » avec un accordage affectif/emphatique « cela doit être difficile de ressentir … » (= consoler)
Les enfants apprennent en imitant, être soi-même un modèle dans la vie de tous les jours (nommer ses propres émotions, reconnaître ses erreurs, faire preuve d’auto-compassion…) les aidera donc.
2. Aider à dé-fusionner la pensée/ l’émotion/l’image mentale :
Dire et/ou demander à l’enfant : « Qu’est ce que ta coquine de tête te raconte comme histoire ? » ou bien « oh je crois que ton cerveau te raconte encore l’histoire de … (ex : j’ai trop peur d’aller chez le dentiste) » pour les plus grands on peut dire : « tu as la pensée que…. ».
On peut également faire dessiner à l’enfant ses pensées ou les écrire avec lui en lui expliquant que les pensées ne sont pas dangereuses, elles ne peuvent pas réellement le blesser, elles font partie de la vie et donne une vie riche de sens. Par exemple, en les écrivant sur un petit train nous pouvons dire à l’enfant : « Tiens regarde c’est le petit train de la /nommer l’émotion/ : qu’est-ce que ta tête raconte, et ça fait comment dans ton corps, si ta /émotion/ avait une forme, une couleur elle ressemblerait à quoi ? Tu vois ce petit train c’est toi qui décide combien de temps tu veux le regarder en gare et ensuite à quelle vitesse tu veux le faire partir, peut être que surement il reviendra, mais c’est ok tu peux le regarder passer en disant : tiens, c’est l’heure du passage du train de la /émotion/. »
Egalement, nous pouvons apprendre à dire « merci cerveau de m’avoir fait remarquer que j’étais très triste, c’est ok/normal d’être triste dans cette situation, maintenant je mets ma tristesse dans ma chaussette/poche et je vais faire …./choisir une action-activité qui compte pour l’enfant/. » ou bien encore l’enfant peut dire « allez ma peur je t’emmène avec moi dans mon sac à dos/dans la voiture, tu n’es pas de très bonne compagnie mais ce n’est pas grave, je sais que tu es là pour me protéger et tu en fais toujours un peu trop ! Allez, viens avec moi, on va aller faire le nouveau manège qui fait peur mais j’avais eu aussi peur pour le toboggan aquatique et finalement c’était super rigolo ! ».
Aussi, on peut faire avec l’enfant ce petit exercice pratique : la bouteille à paillettes, avec la couleur favorite de l’enfant et lui demander : « Est-ce qu’essayer de repousser tes pensées sur /sujet des pensées/ est utile, ou est-ce qu’elles reviennent de toute façon ? » « Les paillettes sont comme tes pensées et la bouteille est comme ta tête/ton esprit. Que se passe-t-il lorsque nous tournons la bouteille à l’envers et essayons de repousser les paillettes? Est-ce que cela aide à faire en sorte que les paillettes reviennent au fond de la bouteille, ou est-ce que tenir la bouteille est encore une meilleure façon? » (laisser le temps à l’enfant de répondre). Puis dire : « Parfois, essayer de repousser nos pensées peut simplement les faire revenir, alors au lieu de cela, nous pouvons simplement remarquer ce qui se passe dans notre esprit et laisser nos pensées être, ce qui peut aider nos pensées à s’installer dans notre esprit, tout comme les paillettes se déposent dans la bouteille lorsque nous laissons la bouteille être. »
3. Faire se questionner l’enfant sur ce qui compte vraiment pour lui, et l’aider à choisir « un petit pas » (petite action pas trop difficile) pour aller vers ce qui compte :
Grâce par exemple à ce type de questionnements : « est-ce que c’est plus important pour toi de retrouver tes amis ou alors de ne pas aller dans cet endroit car il va y avoir de la foule mais que du coup tu ne verras pas tes amis si tu ne les rejoins pas ? ». Qui est ton personnage/super-héros préféré ? qu’est-ce que tu aimes chez lui ? ex : alors être courageux comme Batman c’est important pour toi ? tu crois que Batman pourrait réussir à faire ses devoirs pendant 10 minutes ?
Comentarios