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Education positive, time-out et sciences comportementales

Dernière mise à jour : 4 mai 2023



Je tenais à apporter aux familles que j’accompagne un petit explicatif ainsi que mon positionnement dans le brouhaha ambiant des détracteurs de l’éducation positive et à l’inverse de la mécompréhension du Time-out.

Comme tout concept psychologique accaparé par des pseudo-scientifiques, charlatans et autres influenceurs, la qualité du propos se perd, est déformée, voire même complètement détournée.

Nous sommes face à un problème de définition et de connaissance du background théorique (ce qui sous-tend la conception théorique de telle ou telle méthode).

✅ Ce post se veut succinct et didactique, à la fois ludique, grand-public et scientifiquement sourcé (un challenge que je vais humblement essayer de relever !). Je n’ai évidemment pas pu rassembler l’ensemble exhaustif des concepts et courants psychologiques desquels s’inspire l’éducation positive (par exemple les travaux de Carl Rogers, sur la psychologie humaniste ou encore ceux de Martin Seligman et la psychologie positive ne sont pas abordés ici).

🚨Spoiler alert : Si la lecture vous parait trop abrupte en bas du post 👇 vous trouverez 4 courts formats vidéo et 1 série de podcasts qui traitent du sujet.


Commençons par l’éducations positive, s’il fallait la définir, il s’agirait selon moi d’une manière d’enseigner (au sens large du terme, idée de transmission) dans un climat affectif secure (serein, dans lequel l’individu n’a pas peur de se tromper et se sentira suffisamment en confiance pour demander de l’aide) de manière à promouvoir au maximum l’autonomie et le développement de l’individualité et de l’identité mais, aussi la coopération. Ainsi donc, le moins coercitif possible tout en permettant à l’apprenant d’expérimenter et alors d’apprendre des contingences de son environnement.

C’est quoi une contingence ❓

C’est ce qui va faire apparaitre, diminuer, augmenter ou maintenir un comportement. C’est-à-dire à la fois ce qui se passe avant (ce qu’on appelle les antécédents) et ce qui se passe après le comportement (les conséquences). ex: je suis sortie sans manteau alors qu’il neigeait (antécédents), je tremble de froid et claque des dents (comportement), je trouve cette sensation désagréable (conséquence) ; mon parent m’apporte un manteau (antécédents), je mets le manteau (comportement), je suis réchauffée (conséquence) ➡️ diminution du comportement de sortir sans manteau et augmentation du comportement de mettre un manteau avant de sortir sous la neige.


Les premières grandes théories de l’apprentissage (le conditionnement opérant ; le comportement verbal) nous les devons en majeure partie à B.F Skinner, un des pères fondateurs de la psychologie et des sciences comportementales et contextuelles.

Mais c’est quoi les théories de l’apprentissage ? En simplifiant, nous pourrions dire que ce sont des lois universelles qui expliquent comment un être vivant apprend et que l’on peut résumer avec ce que l’on appel un tableau de contingences.

Il s’agit d’un tableau à double entrée (cf. image ci-après), qui explique comme nous venons de le voir le maintien, l'augmentation ou la diminution de l'émission d'un comportement en lien avec son environnement et avec les interactions qu'il entretient avec lui. Cela soit par le renforcement, soit par la punition. Les termes de « positif » et « négatif » sont à comprendre dans leur définition mathématique : en plus (ajout➕) vs en moins (retrait ).




De ce fait, nous sommes tou.te.s confronté.e.s tous les jours, aux lois de l’apprentissage.

Par exemple, le téléphone sonne (antécédent), je décroche (comportement), un ami me parle (conséquence) ➡️ augmentation du comportement de décrocher quand le téléphone sonne (R+). A l’inverse, le téléphone sonne (antécédent), je décroche (comportement), un démarcheur essaye de me vendre un produit (conséquence) ➡️ diminution de la probabilité que j’émette le comportement de décrocher quand le téléphone sonnera la prochaine fois (P+). C’est ainsi que les apprentissages se façonnent et que nous en cadrons les relations symboliques (c’est à dire que nous mettons en relation des événements par le langage) et les dérivons (agrandissement du réseau sémantique) à chaque nouvelle expérience réelle ou imaginaire dans un contexte particulier. Exemple : l’enfant tire la queue d’un chat, il se fait griffer = punition positive (P+) ➡️ diminution du comportement de tirer la queue d’un chat (apprentissage qu’il ne faut pas tirer la queue d’un chat). Simultanément s’opère une association symbolique : chat = danger; si l’on dit à l’enfant : « un tigre c’est comme un gros chat » ➡️dérivation de la relation symbolique (cadre de comparaison « c’est comme »), alors tigre = gros danger; cela se passe en pensée/en imaginaire, pas besoin d’expérimenter dans le réel de tirer sur la queue du tigre (apprentissage qu’il ne faut pas tirer la queue d’un tigre).


Ainsi, de mon point de vue, les programmes de renforcement (et donc la psychologie comportementale) constitue le premier des deux piliers de l’éducation positive.

Pour bien comprendre ce qui permettra de renforcer un comportement il faut bien appréhender ce qu’est un renforçateur (ou agent renforçateur). Il s’agit d’un stimulus appétitif qui interviendra à la suite du comportement et qui permettra l'augmentation de sa fréquence d’apparition. "un renforçateur ne se définit pas par la perception qu'ont les gens de ses qualités, mais bien par son pouvoir de reproduire le comportement qui le déclenche." Maurice, Green & Luce (2006).

Ainsi, un renforçateur c’est quelque chose (objet, nourriture, activité, marque d’affection/attention, valeur…) de super chouette qui fait très plaisir à l’individu (de son point de vue à lui ! Il faut se décentrer de nos présupposés).

Lorsque l’on donne un renforçateur, il faut : le faire immédiatement après l’émission du comportement que l’on veut augmenter; le faire fréquemment; de manière enthousiaste/enjouée en précisant pourquoi on le donne et en variant l'agent renforçateur (établir un panel de renforçateurs). Il faut être vigilant à la fois à l’effet de satiété (la puissance renforçante d’un stimulus est réduite si la personne y a eu accès avant même que cet agent renforçateur ne soit utilisé) et à l’effet de déprivation (le pouvoir renforçant d’un stimulus va être maximal si l’individu n’y a pas eu accès pendant un certain temps avant que ce renforçateur ne soit utilisé).


Le second pilier de l’éducation positive, toujours de mon point de vue, ce sont les pédagogues et les médecins outsiders de leur époque qui ont observé, analysé, expérimenté ce qui ne fonctionnait pas et surtout ce qui fonctionnait pour qu’un enfant apprenne et que ses capacités cognitives (donc son cerveau) se développent de la manière la plus efficiente qui soit. Je ne pourrais tous les citer mais, nous retrouvons des grands noms tel.le.s que Pauline Kergomard (1838-1925), institutrice, à l’origine de l’école maternelle telle que nous la connaissons, pour elle l’éducation c’est : « favoriser d'abord le développement physique, la santé du corps étant le plus sur garant de celle de l'esprit; laisser faire aux enfants leur métier d'enfants, pour que, devenus hommes, ils puissent faire leur métier d'hommes; leur enseigner à voir ce qu'ils regardent, à se rendre compte de l'ensemble et des détails et à en rendre compte dans leur langage ; à comparer les choses entre elles; exciter la curiosité de savoir, par des leçons courtes, claires, vivantes, sur des sujets concrets avec exemples à l’appui /…./ ». Bien évidemment, Maria Montessori (1870-1952), médecin et pédagogue italienne, mais aussi anthropologue, militante socialiste et féministe au début du XXe siècle, Maria Montessori fut précurseur dans l’observation et la compréhension de l’enfant. Parmi les premiers pédagogues à concevoir une science de l’éducation, elle élabore sa pédagogie tout au long de sa vie, évoluant en fonction de ses formations, voyages, rencontres mais surtout de ses observations d’enfants. Egalement, nous retrouvons un de ses contemporains, Alfred Adler (1870-1937), médecin et psychothérapeute autrichien qui déjà très finement avait compris que «plus profondément est ressenti le sentiment d'infériorité, plus impérieux sera le désir de compensation, et plus violente sera l'agitation émotionnelle. »

Plus récemment, Haim Ginott (1922-1973), rescapé des camps de concentration, il a commencé sa carrière en 1947 en Israël, comme maître d'école, avant d'émigrer aux États-Unis. Il a obtenu un doctorat de psychologie clinique à New York en 1952. Par la suite, son travail à la Clinique de Jacksonville en Floride, lui a permis d'élaborer une attitude éducative articulant compassion et fixation du cadre. Il a initié des techniques pour parler aux enfants qui sont toujours utilisées de nos jours (voir onglet bibliographie sur mon site internet📚) et il expliquait « les enfants sont comme le ciment humide… Tout ce qui leur tombe dessus imprime une marque en eux. »

Enfin, actuellement en France, nous pouvons suivre les travaux de Céline Alvarez, Enseignante-chercheuse, qui a mené une expérience dans une maternelle en « zone d'éducation prioritaire » et « plan violence », à Gennevilliers. Elle a respecté ce qu’elle appelle les « lois naturelles de l'enfant » et les résultats ont été exceptionnels. A la fin de la deuxième année, tous les enfants de grande section et 90% de moyenne section, étaient lecteurs et affichaient d'excellentes compétences en arithmétique. Ils avaient par ailleurs développé des capacités socio-émotionnelles.


Ainsi, après avoir lu ces quelques lignes, je pense que la question à se poser est avant tout, quel parent (au sens de caregiver, figure d’attachement) voulons-nous être ? un parent qui perpétue des traditions (dont la base ne l’oublions pas est celle du patriarcat qui prône l’oppression des plus faibles), gouverné par des règles rigides culturellement introjectées : « de mon temps » ; « ça lui apprendra » ; « on a toujours fait comme ça »… « ça va pas le tuer »… ‼️et pourtant, tristement, si, l’éducation coercitive tue. Environ un enfant tous les cinq jours est tué par ses parents (ce chiffre est probablement sous-estimé).

Ou bien souhaitons nous être un parent, qui est avant tout un humain en évolution, qui fait du mieux qu’il puisse faire et c’est déjà suffisant. Un humain donc qui se remet perpétuellement en question, qui tente de s’adapter en fonction des contingences de son environnement. Un parent qui apprend et qui comme tout être vivant apprendra toute sa vie. Un parent qui sait se tromper (toute erreur est une opportunité d’apprentissage), qui sait avoir des regrets, avoir des espoirs, avoir des valeurs, parfois les incarner pleinement, parfois être épuisé.e, et juste baisser les bras le temps de retrouver son souffle. Être un parent que l’enfant n’écoute pas toujours car il aura grandi dans un climat qui lui apporte suffisamment d’autonomie, de confiance en soi et de sécurité affective pour savoir dire non. Un non qui lui rendra bien des services plus tard. Egalement, un parent que l’enfant écoutera car il aura compris le sens de ce qu’on lui demande. Ou bien être un parent à qui l’enfant obéit parce qu’il en a peur? Quel adulte avons-nous envie qu’iel devienne ? Quel humain voulons-nous être et surtout quelle relation présente et future souhaitons-nous tisser avec notre enfant ?


C’est ainsi que je fais le lien avec le sujet du Time-out, en France, pour lequel il y a eu un énorme amalgame avec « la mise au coin ».


De son nom complet le «Time Out From Reinforcement » (littéralement mise à l’écart/temps-mort du renforcement). Il s’agit d’une procédure comportementale. Franck Ramus* a écrit un article très complet qui résume bien ce qu’est et surtout ce que n’est pas le Time out et en quoi celui-ci n’a de sens que dans un certain contexte. Par ailleurs, le Time-out est un outil béhavioriste (comportementaliste) qui ne peut être compris qu’à la lumière de la connaissance de la procédure complète d’intervention sur le comportement, issue de l’analyse appliquée du comportement (ABA, en anglais). Ramus cite Dadds & Tully (2019) pour en donner sa définition : « toute procédure qui vise à réduire le comportement inacceptable de l’enfant en lui imposant une réduction des renforçateurs disponibles pendant une période brève bien définie, conditionnée au comportement inacceptable ».

Ramus ajoute : « Le temps-mort remplit plusieurs rôles à la fois : 1) celui de punition c’est-à-dire une conséquence aversive qui va diminuer la probabilité d’occurrence du comportement qui l’a précédée immédiatement ; 2) mise en extinction, c’est-à-dire le retrait des stimulations qui renforcent le comportement indésirable (notamment l’attention des autres) ; 3) celui de temps calme, facilitant le retour à la normale de l’équilibre émotionnel et de l’activation physiologique. En revanche, l’idée populaire selon laquelle le temps-mort permettrait à l’enfant de réfléchir à son propre comportement et donc de l’améliorer est excessivement naïve. Sa principale limite, comme pour toutes les punitions, est justement qu’il n’enseigne pas à l’enfant le comportement à adopter. »

Punition ici à entendre au sens comportemental (retrait d’un renforçateur en vue de faire diminuer un comportement) et non au sens « moral », il ne s’agit en aucun cas d’humilier, ni de blâmer.

Pour l’efficacité da la procédure de Time-out se référer à l’article de Ramus qui y expose les résultats d’une métanalyse.

Ensuite, le second point majeur, est le cadre du time-out ! Avec les différentes composantes qui doivent être préalablement définies et clairement énoncées (d’après Riley et al. 2017).

-✅Les conditions de "time-in » c’est à dire quels sont les comportement appropriés qui permettent de rester dans le groupe (groupe à entendre au sens large : famille, collectivité…);

-⏱L’immédiateté (pour fonctionner il faut que le lien soit fait par l’enfant, le time-out doit être effectué tout de suite à chaque apparition du comportement problématique ciblé);

-🚷Durant le temps de time-out vérifier que l’enfant n’ai accès à aucun renforçateur;

-⏱La durée : MAXIMUM 2-3 minutes;

-💆La libération: le parent doit avoir signalé à l’enfant sous quelles conditions elle aura lieu et doit avoir lieu quand l’enfant présente une attitude calme;

- ⏱Réponse à la sortie du temps mort sans permission : remettre le minuteur à 0.


Enfin Ramus, toujours en se référant à Dadds et Tully (2019), expose les ✅ règles éthiques d’utilisation les plus importants selon lui inhérentes aux time-out :

« 1. Le temps-mort doit être utilisé uniquement pour punir des comportements opérants ou délibérés sur lesquels l’enfant a un certain contrôle. Il ne doit pas être utilisé pour les comportements qui reflètent une incapacité à accomplir une action, un manque de compréhension, une erreur, la peur ou d’autres émotions bouleversantes.

2. L’efficacité du temps-mort se juge à la réduction objective et rapide des comportements problématiques, et donc à la réduction de la nécessité de l’utiliser.

3. Le comportement parental pendant l’administration du temps-mort doit donner à voir un modèle de comportement calme et propice à l’attachement.

4. L’utilisation du temps-mort doit faire partie d’une méthode comportementale complète promouvant une relation chaleureuse et satisfaisante, et incluant l’enseignement explicite des comportements dont on souhaite qu’ils remplacent les comportements problématiques.

5. Le temps-mort doit être utilisé pour des comportements prédéfinis et explicités à l’enfant comme étant inappropriés. Ces comportements doivent pouvoir être ouvertement discutés pendant des temps positifs distincts des punitions, dans un cadre rassurant permettant la définition commune des valeurs partagées par la famille concernant ce qui est bon et ce qui est juste. »

Lorsque l’on pratique le time-out il est donc essentiel de ne pas oublier d’enseigner les comportements appropriés et/ou alternatifs au comportement problème.


👉🏻En conclusion, pour une éducation efficiente il s’agit de faire preuve de bon sens, de souplesse, d’empathie et d’auto-compassion.

🗓 Pour plus d’échanges, d’informations et d’outils suivez mon actualité, les dates de groupes-conférences parents sont très prochainement à venir, ici : https://aureliejulien91.wixsite.com/psy-neuropsy91/s-projects-side-by-side

Terminons sur une note d’humour :


Traduction: vous-vous sentez un mauvais parent ? Les Quokkas jettent leurs bébés aux prédateurs pour leur échapper.


🎬 une vidéo de 4 minutes qui définit l’éducation positive par un psychologue comportementalisme : https://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-tetes/2021/09/06/leducation-positive-expliquee-en-4-minutes.html


🎬 de @samuelclt

🎬 restons dans l’humour avec Elodie Poux : https://fb.watch/jM4RKKAqn8/


https://open.spotify.com/episode/7oNPH2H3tKQgEyYKfxg3DR?si=784d85dae3be4587 Une série de 4 podcasts qui balaye de manière très large toutes les composantes du sujet dans une démarche scientifique et d’esprit critique.



Sources :

*directeur de recherches au CNRS, Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique, Département d'Etudes Cognitives, Ecole Normale Supérieure à Paris, Ses recherches portent sur le développement cognitif de l'enfant, ses apprentissages, ses troubles (dyslexie développementale, trouble spécifique du langage, autisme), ses bases cognitives et cérébrales, et ses déterminants génétiques et environnementaux. https://ramus-meninges.fr/2023/02/20/time-out-2/


Positive education: positive psychology and classroom interventions. Martin E. P. Seligman ,Randal M. Ernst,Jane Gillham,Karen Reivich &Mark Linkins Pages 293-311 | Published online: 27 May 2009. https://doi.org/10.1080/03054980902934563.


Bernhard, N., Bister, B., Chevrier, I., Dalstein, P., Del Rio, M., Domicent, C .. & Vaglio, L. (2017). Pour la promotion d’une éducation positive et sans violence. Enfances & Psy, 73, 6-7. https://doi.org/10.3917/ep.073.0006


Grâce Pons-Lai, Comprendre le développement de l’enfant grâce aux neurosciences, Sages-Femmes, Volume 21, Issue 2, 2022, Pages 18-23, ISSN 1637-4088, https://doi.org/10.1016/j.sagf.2022.01.004


Puckering C, Connolly B, Werner C, et al. Rebuilding relationships: A pilot study of the effectiveness of the Mellow Parenting Programme for children with Reactive Attachment Disorder. Clinical Child Psychology and Psychiatry. 2011;16(1):73-87. doi:10.1177/1359104510365195


https://aba-sd.info/




Donaldson JM, Vollmer TR. An evaluation and comparison of time-out procedures with and without release contingencies. J Appl Behav Anal. 2011 Winter;44(4):693-705. doi: 10.1901/jaba.2011.44-693. PMID: 22219523; PMCID: PMC3251275.









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